Qui ne s’est pas déjà confronté à la procrastination? Qui ne s’en est pas voulu de ne pas finir ce qui a déjà été entrepris à 80% ou de ne pas se donner les moyens d’atteindre son objectif ?

C’est le cas de  certains des clients qui franchissent la porte de mon cabinet  avec des phrases telles que ‘je n’y arriverai jamais’ ‘je me sens coincé’ ‘je n’arrive pas à prendre soin de moi’… Mais alors pourquoi ? Que se passe-t- il pour que de manière consciente notre motivation soit bien réelle et que pourtant nous arrivions à ces formes d’échecs  parce qu’une petite voix au fond de nous nous fait douter, ruminer, abandonner ?

L’auto-sabotage est un mécanisme de défense par la fuite. C’est l’une des manières de réagir de notre cerveau reptilien, notre cerveau archaïque qui se met en marche lorsqu’un danger est perçu. Ce danger est la cause d’une croyance bloquante ou inversion psychologique qui génère ce programme de sabotage.  Il trouve généralement racine pendant l’enfance puisque c’est à cette période que le psychisme se construit.

Derrière cette tendance à auto-sabotage se cache ainsi souvent un bénéfice secondaire : nous avons des avantages inconscients à avoir ce problème, comme par exemple  ‘ j’aimerais perdre 10kg mais si je les perds, mon mari voudra-t-il encore de moi’

Les causes de l’auto-sabotage?

• Les messages de dévalorisation entendus par les parents, les professeurs, les camarades de classes
• La manipulation des proches qu’elle soit volontaire ou non

A quoi on reconnait-on  l’auto-sabotage ?

•  On entretient un dialogue intérieur négatif, on rumine, on peste, on est en proie au pessimisme
• Les émotions associées sont souvent empreintes de frustration, de doute, de culpabilit
• On a le sentiment que le schéma se répète, que ces échecs, ces situations d’abandon se produisent encore et encore

Souvent d’ailleurs l’un de ces symptômes entraine les autres et cela renforce le phénomène

On trouve différents types d’auto-saboteurs pour reprendre le célèbre triangle de Karpman :

• Les auto-saboteurs ‘victimes’ qui ont tendance à se croire victimes d’évènements ou de situations particulières ‘ça n’arrive qu’à moi’ ‘je n’ai vraiment pas de chance’
• Les auto-saboteurs ‘persécuteurs’ qui sont dans le jugement et la culpabilisation ‘je suis trop nul’
• Les auto-saboteurs ‘sauveurs’ qui sont gentils, sympathiques et qui  ici vont nous aider à nous trouver des circonstances atténuantes ‘ce n’est pas de ma faute’. C’est aussi la tendance à l’auto-sabotage pour plaire aux autres

Souvent nous faisons interagir ces rôles d’auto-sabotage en jouant un jour à l’un, un jour à l’autre sans véritablement nous responsabiliser au présent

Comment mettre fin à l’auto-sabotage ?

1.  En reconnaissant ces schémas et en identifiant leurs sources, ce qui est déjà une grosse partie du travail. Il s’agit dans un premier temps d’identifier les schémas d’auto-sabotage et ce qui nous y conditionne
2. Déterminer le rôle et la fonction de ce conditionnement. Cela revient à écouter la part blessée  en nous, que cherche-elle à nous dire ?
3. Se pencher ensuite sur les manques et les peurs de cette part blessée en proie à l’auto-sabotage
4. Rentrer en contact avec cette part auto-saboteuse,  identifier ce dont elle aurait besoin, les ressources nécessaires pour que nous adulte puissions l’aider

Derrière tout comportement d’auto-sabotage se cache une part de nous blessée qui ne demande qu’à être entendue et ressourcée. C’est  en écoutant cette part que nous pouvons enrayer ce comportement.

Si ce travail en individuel s’avère trop compliqué pourquoi ne pas envisager un travail psychothérapeutique ? L’EFT, la TAT, le système familial intérieur, ou l’hypnose sont autant d’outils qui vous permettront de passer de l’auto-sabotage à l’auto-réussite !